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Bois sur quartier ou bois sur dosse : comment et pourquoi les reconnaître ? |
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L’article sur la stabilité du bois a montré que le mode de débit d’une pièce de bois
prédestine son comportement face aux variations climatiques mais comment le
reconnaître ?
Pour chaque essence de bois, l’aspect des pièces de bois sera
radicalement différent en fonction de leur mode de débit. Peigné lorsque le
bois est sur quartier et ramagé sur dosse. Le meilleur exemple de bois sur
dosse est le contreplaqué : en étant déroulées (à la manière d’un taille
crayon cylindrique) les feuilles de placage sont par définition toujours
tangentielles aux cernes d’accroissement. |
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Ainsi pour du WENGUE, principalement utilisé en parquet et en
ébénisterie, on constatera ci-dessous que le mode débit influence
considérablement l‘esthétique… |
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Si dans le cas du WENGUE le changement d’aspect des faces est radical,
l’observation du bois en bout (encore en colis par exemple) constitue un bon
moyen de reconnaître les modes de débit et ce d’autant plus que les cernes annuels
sont bien différenciés. |
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Une autre façon de reconnaître le mode de débit sur quartier est la maille dès lors que le débit est
strictement perpendiculaire aux cernes annuels.
Particulièrement visible sur le chêne, celle-ci permet de reconnaître
du chêne sans erreur possible. |
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Plus fine mais tout aussi caractéristique sur le Hêtre, associée au
critère de couleur, elle permet d’identifier aisément cette essence de bois.
Comme nous l’avons vu, un débit sur quartier garantit que la pièce de
bois verra ses déformations limitées et si la maille est apparente, cela
signifiera que l’on est sur un débit exactement sur quartier. En terme de
variation dimensionnelle, c’est la pièce parfaite, en revanche sur un plan
esthétique, cela peut conduire à des déboires et ce d’autant plus que la maille
en étant très dense ne « prend pas la céruse ». |
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Combien de maîtres d’ouvrage ont refusé de réceptionner leur parquet
parce que le poseur avait disposé une lame présentant de la maille juste dans
l’entrée de la pièce ? Cela explique également pourquoi dans certains
lieux prestigieux, les prescripteurs imposent l’absence de lames présentant de
la maille. A défaut, soyez persuasif si pareil cas vous arrive !
Pourquoi ne pas exiger des
pièces de bois débitées sur quartier puisque ce sont les plus stables ?
Cela est possible et traditionnellement, c’est ce seul type de débit
qui est exigé par les luthiers et les tonneliers (merrains de chêne). Très peu
productif, ce débit est très cher car il impose de nombreuses manipulations de
la bille lors de son sciage.
En construction, il faut faire avec ce que l’on trouve. Mais un bon
compagnon saura mettre la lame de platelage débitée pleine dosse en pied de mur
exposé à l’est ou au nord, la lame de bardage pleine dosse en tête de mur sous
les avancées de toiture et a contrario, les pièces sur quartier aux endroits où
l’exposition est maximale.
Savoir reconnaître les modes de débit est donc essentiel.
A ce jour, quelques fournisseurs belges et néozélandais de lames de
platelage effectuent un tri en scierie et proposent une majorité de lames
débitées sur quartier et faux-quartier… |
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